
L'Inde s'apprête à devenir exportateur d'armes. Son ancienne dépendance
vis-à-vis des fournisseurs étrangers recule dans le passé. Les
entreprises indiennes de défense organisent la production des armements
de leur propre conception. Les succès des armuriers indiens ont été
démontrés avec éclat par les tests réussis du système de défense
anti-aérienne Akash.
La Force aérienne indienne a placé une commande de huit
groupes de systèmes anti-aériens de courte portée Akash. Une source
dans le ministère indien de la Défense a communiqué à la chaîne de
télévision NDTV que 25 autres groupes seraient prochainement
commandés pour satisfaire complètement les besoins de la Force aérienne
en ces systèmes.
Selon certains analystes indiens, la
fin des essais des missiles Akash pourrait même conduire au refus de
l'Inde de coopérer avec la France dans le cadre du programme Maitri
visant le développement des missiles sol-air de courte portée. Cependant
selon le vice-directeur du Centre d'analyse des ventes d'armes
mondiales Vladimir Chvarev la concurrence entre ces deux missiles
sol-air est peu probable :
«
En ce qui concerne l'Akash, ce projet n'est pas lié aux développements
concernant la France. Je pense que l'Akash est déjà un système périmé.
Il est développé depuis plusieurs dizaines d'années. Pour l'heure, les
solutions techniques sur lesquelles il est basé ont déjà vieilli ».
Pour
ce qui est d'un autre projet, celui du missile de croisière
supersonique BrahMos développé conjointement par l'Inde et la Russie,
les armuriers des deux pays sont parvenus à créer une arme unique. Elle
est si efficace que plusieurs pays d'Asie et d'Amérique latine s'y sont
intéressés, poursuit Vladimir Chvarev.
«
Plusieurs commandes du missile BrahMos ont été déjà faites. Pour le
moment elles restent en suspens. Au premier chef les missiles en
question seront livrés à l'armée et aux forces aériennes indiennes.
Seulement après et avec le consentement de la Russie, les missiles
seront fournis à l'étranger. Le premier candidat à leur achat sera le
Vietnam ».
Des sources au sein du ministère
indien de la Défense signalent que l'Indonésie et le Venezuela sont
aussi intéressés par les missiles BrahMos.
L'Inde et la
Russie se proposent de parfaire le BrahMos. Sa nouvelle modification
doit avoir une vitesse de Mach 3,5 et emporter une ogive de 300 kg à une
distance de 290 km. Le missile nouveau mesurera deux fois moins que la
version actuelle de 10 m de long. La version mini sera opérationnelle en
2017. Elle sera mise en dotation dans l'armée et les forces navales,
sous-marines comprises. Elle armera également les avions de cinquième
génération développés actuellement par l'Inde et la Russie. Selon le
dirigeant de BrahMos Aerospace CEO Sudhir Kumar Mishra les missiles
nouveaux bénéficieront de la demande non seulement en Inde et en Russie,
mais aussi dans de nombreux pays étrangers amis.
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