Qu’un bombardier stratégique russe vole près de l’espace aérien
surveillé par le NORAD (North American Aerospace Defense Command), un
commandement conjoint aux États-Unis et au Canada, n’a rien de nouveau.
En revanche, ce qu’il l’est depuis une dizaine de jours, est la
fréquence de ces vols…
« Au cours de la semaine dernière, le NORAD a identifié visuellement
des avions russes opérant dans et autour des zones d’identification de
défense aérienne des États-Unis », a ainsi affirmé le major Beth Smith,
porte-parole de ce commandement.
Selon des responsables du Pentagone interrogé par le Wahington Free Bacon,
l’aviation russe aurait effectué au moins 16 « incursions » dans le
nord-ouest des zones d’identification de défense aérienne américaines et
canadiennes. Parmi les appareils en cause, figurent des bombardiers
Tu-95 Bear H, des avions de reconnaissance maritime Tu-142 (version
maritime du Tu-95) ainsi qu’un IL-20, spécialisé dans la collecte de
renseignements.
Le major Smith a cependant estimé que ces vols russes ne « sont
probablement que des entraînements de routine », tout en reconnaissant
que cette activité était pour le moins « inhabituelle ». Interrogé par
le Washington Free Bacon, un responsable militaire américain croit
plutôt qu’il s’agit de missions destinées à « tester la défense aérienne
et/ou les systèmes de commandement et de contrôle ».
Le lendemain de la diffusion de ces informations, les agences de
presse russes, citant sous le couvert de l’anonymat un officier de
l’état-major de la marine, ont indiqué qu’un sous-marin nucléaire
d’attaque (SNA) américain avait été « chassé » non loin des eaux
territoriales russes, en mer de Barents (Nord).
« Les patrouilles de la flotte russe du Grand Nord ont identifié le 7
août un sous-marin étranger, a priori de la classe Virginia des forces
armées navales américaines », a affirmé cet officier. « Une formation
navale anti-sous-marins a été envoyée sur place, ainsi qu’un avion de
chasse anti-sous-marins IL-38″, a-t-il poursuivi. « Le sous-marin a été
chassé des environs des eaux territoriales russes par les manoeuvres de
ces unités », a-t-il ajouté, en précisant que le submersible en question
avait été suivi pendant 27 minutes par les radars russes.
Il est rare de voir « fuiter » de telles informations. Toutefois, en 2010, l’on apprenait,
grâce au Daily Telegraph, qu’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins
(SNLE) britannique de type Vanguard avait été pisté par un SNA russe de
classe Akula alors qu’il venait de sortir de sa base de Faslane
(Écosse).
À l’époque, la Royal Navy avait indiqué que le nombre de contacts
avec les submersibles russes n’avaient jamais été aussi nombreux depuis
1987. « Les Russes jouent avec nous, avec les Américains et les Français
dans l’Atlantique Nord », confiait alors un officier de la marine
britannique. Et il n’était pas question, encore, des tensions au sujet
de l’Ukraine…
Source : http://www.opex360.com/2014/08/09/lactivite-des-bombardiers-russes-augmente-pres-de-lalaska-tandis-que-moscou-dit-avoir-chasse-marin-americain-en-mer-de-barents/
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