25 mai 1720. Arrivé à Marseille avec un navire marchand, la peste va tuer 100 000 Provençaux
La
peste se manifeste à bord même du navire. Le 5 avril, un Turc embarqué à
Tripoli meurt subitement. Ce premier décès ne met pas encore la puce à
l'oreille du commandant. À cette époque, la mort frappe à tout moment
pour d'obscures raisons. Bref, il se contente de faire balancer le
cadavre à la mer. Après une escale à Chypre,
les morts s'enchaînent. Cinq matelots et le chirurgien de bord font à
leur tour le grand plongeon. À ce moment, le commandant Jean-Baptiste
Chataud pense-t-il à la peste ? On l'ignore. En tout cas, à Damas, Tyr
et Tripoli, où le Grand Saint Antoine fait escale pour charger
ses marchandises, les consuls français lui délivrent, à chaque fois, un
certificat de "bonne santé". Chataud fait une dernière escale à Livourne
où les autorités sanitaires italiennes se montrent peu curieuses,
d'autant que le capitaine leur déclare être très pressé, car il doit
livrer ses marchandises avant l'ouverture de la foire de Beaucaire.
Adieu aux bénéfices
Cependant,
le commandant n'a pas l'esprit si tranquille que ça, car, au lieu de
mettre le cap directement sur le port de Marseille, il va jeter l'ancre
au Brusc, près de Toulon,
d'où il prévient discrètement les armateurs du navire de la situation à
bord. Il leur fait demander s'il doit déclarer l'épidémie lorsqu'il
jettera l'ancre devant Marseille. Dans ce cas, le navire subira une
quarantaine. Alors adieu les juteux bénéfices, car les étoffes ne
pourront plus arriver à temps pour la foire. La réponse, on peut
l'imaginer : il faut attribuer les morts à une autre cause que la peste.
Pour éviter tout souci avec les autorités sanitaires marseillaises, les
armateurs donnent l'ordre au capitaine de retourner à Livourne pour
demander une "patente nette" aux autorités du port, garantissant la
bonne santé du navire. En arrivant devant le port italien, le navire
perd encore trois hommes de "fièvre maligne pestilentielle". Ce qui,
dans le langage de l'époque, ne désigne pas forcément la peste. Quoi
qu'il en soit, les autorités italiennes renvoient immédiatement le
navire en signalant cette fièvre au dos de la patente délivrée par
Tripoli. Impossible d'obtenir mieux.
Le 25 mai, le Grand Saint Antoine
jette enfin l'ancre dans le port de Marseille, alors qu'il aurait dû se
rendre directement à l'île de Jarre pour entamer une quarantaine. Deux
jours plus tard, nouveau décès à bord. Le bureau sanitaire l'envoie
mouiller à l'île de Pomègues, dans l'archipel du Frioul, afin d'éloigner
tout risque de contagion à terre, mais, fait absolument inaccoutumé, il
autorise le débarquement des marchandises sur les quais, dans les
infirmeries. Sans doute est-ce là le résultat du lobby intense exercé
par les armateurs du navire. Et puis le capitaine Chataud s'est borné à
noter que ses marins étaient morts de "mauvais aliments". Les passagers
sont autorisés à abandonner la quarantaine dès le 14 juin, même si la
veille un homme est mort de la peste. Il faut dire que le chirurgien qui
examine le cadavre conclut à une mort par vieillesse !
Grâce à
des complicités sur le port, les propriétaires parviennent à sortir en
fraude une grande partie des étoffes précieuses des infirmeries. Le 20
juin, la lingère Marie Dauplan, qui lavait le linge des passagers
retenus en quarantaine, meurt chez elle, rue Belle-Table, en quelques
heures. Mais encore une fois, les médecins n'identifient pas la peste.
Un mousse meurt le 25 juin, puis des portefaix qui ont transporté les
ballots de coton. C'est au tour du tailleur Michel Cresp le 28 juin,
puis de deux femmes, rue de l'Échelle. Toutes deux présentent les signes
évidents de la peste bubonique. C'est parti, mon kiki.
"Dieu déclare la guerre à son peuple"
La
peste a mis pied à terre. Elle va se défouler. Voilà 140 ans qu'elle ne
s'en était pas donné à coeur joie sur le territoire français. Les décès
augmentent vertigineusement. "Dieu déclare la guerre à son peuple",
écrit le père Giraud. Le 31 juillet, le Parlement d'Aix établit un
cordon sanitaire autour de Marseille. Début août, une centaine de
personnes décèdent chaque jour. Plus de place dans les infirmeries, il
faut jeter les cadavres dans la rue. Des fosses communes sont ouvertes.
Le bacille est à la fête. Bientôt, la moisson quotidienne monte à 300
personnes. Les supporteurs du Paris Saint-Germain applaudissent. Des
familles entières succombent. Le bacille accélère encore la cadence.
Bientôt mille cadavres par jour. On recrute de force des paysans dans
l'arrière-pays pour creuser une quinzaine de fosses à l'extérieur des
murs de la ville. Le transport des trépassés est confié aux galériens de
l'arsenal de Marseille à qui on promet la liberté s'ils réchappent de
la mort. Ils auraient été la moitié à pouvoir profiter de cette
promesse. Prudents, certains forçats préfèrent anticiper cette liberté
promise en se faisant la belle dans des habits volés aux morts.
Pour
que les galériens apprécient enfin cette mission d'intérêt général, il
faut les encadrer avec des soldats baïonnette au canon. Les mouches et
les vers sont gras comme des porcs. Surtout dans le quartier de la
Tourette où des milliers de cadavres s'empilent dans les ruelles. Le
chevalier Roze fait appel à un commando de cent forçats dont seulement
cinq échapperont à la mort. Malgré les mesures d'isolement de la ville,
la peste se répand en Provence comme un tsunami. Pour s'en protéger,
Avignon érige dans les monts de Vaucluse un mur de 27 kilomètres de long
parsemé de sentinelles. Certaines portions ont survécu jusqu'à nos
jours. Mais rien de peut freiner la course de Yersis. Arles,
Aix-en-Provence, Toulon, Cassis, Aubagne, Alès sont frappées de plein
fouet.
Enfin, en octobre, la peste s'essouffle à Marseille, la
mortalité est en chute libre. À peine une vingtaine de décès par jour.
Les commerces rouvrent, les vendeurs de shit retrouvent leurs clients,
les bateaux de pêche reprennent la mer. En avril 1722, la peste fait un
dernier tour de piste à Marseille avant de s'éclipser définitivement. Le
tiers des 90 000 habitants de Marseille a disparu dans l'épidémie.
Quant à châtier les coupables à l'origine de l'épidémie, on est à
Marseille... Le capitaine Chataud est bien écroué au château d'If le 8
septembre 1720, mais pour lui il s'agit plus d'un bien que d'un mal, car
cela lui sauve probablement la vie en le mettant à l'abri de la peste.
Trois ans plus tard il est même libéré, car l'administration ne peut
rien lui reprocher de concret : il avait bien déclaré les décès à bord.
Sinon, l'homme qui a usé de son influence pour que les marchandises
soient débarquées est probablement Jean-Baptiste Estelle, premier
échevin de Marseille et propriétaire d'environ un douzième de la
cargaison du Grand Saint Antoine. Mais grâce à de puissants protecteurs, le roi le reconnaît innocent en 1722 et lui accorde même des lettres de noblesse.
Source : http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/25-mai-1720-la-peste-fait-40-000-morts-a-marseille-les-supporters-du-psg-exultent-25-05-2012-1465024_494.php
23 mai 1920. À moitié endormi, le président Deschanel chute du train par la fenêtre de son compartiment.
Le 23 mai 1920, vers 21 h 20, le président de la République Paul Deschanel embarque à bord du train présidentiel à la gare de Lyon
pour se rendre à Montbrison, où il est attendu pour assister à
l'inauguration d'un monument. Quoique grippé, il tient à effectuer le
déplacement. Vers 21 h 45, il quitte le salon de la voiture spécialement
aménagée pour les déplacements officiels afin de se coucher dans la
minuscule chambre mise à sa disposition. Malgré la chaleur étouffante,
il demande à son valet de laisser les deux fenêtres à guillotine
fermées. Il craint d'attraper froid. Il avale un cachet pour dormir,
puis donne la consigne d'attendre 7 heures pour le réveiller. Il se met
en pyjama, se glisse dans le lit et s'endort heureux comme un Hollande
persuadé de renverser la tendance économique...
Une heure
plus tard, Deschanel est réveillé par lla chaleur devenue suffocante. Il
décide d'ouvrir une des deux fenêtres à guillotine. À moitié dans le
coaltar, il commence par baisser la partie inférieure. Une particularité
de ces deux fenêtres est de s'ouvrir également vers le bas pour
permettre au président de se pencher hors de la voiture de façon à
pouvoir serrer la main aux personnes venues l'attendre dans les gares
sans avoir à descendre du train. Le président s'acharne maintenant à
relever la partie supérieure de la fenêtre. Comme celle-ci résiste, il
tire, pousse... Elle se relève brutalement. Privé soudain de point
d'appui, le président bascule dans le vide. Double chance : le train
roule lentement et le ballast qui est recouvert de gazon à cet endroit
précis, amortit sa chute. Quoique sonné, Deschanel ne perd pas
connaissance. Il se relève en titubant, puis se met à marcher le long de
la voie en direction d'une lumière qu'il voit au loin. Le convoi
disparaît dans la nuit, le laissant, seul, en pyjama. Il rencontre un
autre homme en pyjama se présentant comme un certain Jacques Chirac. Le nom ne lui disant rien, il poursuit son chemin...
"Je suis monsieur Deschanel !"
Au
même moment, le cheminot André Radeau marche le long de la voie,
revenant d'un chantier qu'il surveillait. Il aperçoit soudain un homme
marchant d'un pas hésitant. Il s'approche, interloqué. "Il avait la face
ensanglantée, était vêtu simplement d'un pyjama gris blanc, les pieds
nus dans ses pantoufles." Le prenant pour un ivrogne, le cheminot
s'écrie : "Qui va là ?" L'inconnu lui répond : "Je suis blessé, je suis
monsieur Deschanel !" Bien entendu, Radeau pense qu'on se fiche de sa
gueule. Le président, lui ? Et pourquoi pas un extraterrestre tombé
d'une soucoupe volante ? C'est que le gus insiste. Le voyant blessé au
visage, Radeau le conduit à la maison du garde-barrière Dariot pour le
soigner, lequel arrive à propos pour aider Radeau. "Cedit blessé dit
être monsieur Deschanel !" "Tu blagues", répond l'autre en haussant les
épaules. Et pourquoi pas François Hollande
élu à la présidence de la République ? L'inconnu en pyjama marmonne :
"Mais où allait donc ce train et où suis-je ?" Dans la maisonnette,
madame Dariot nettoie les blessures de Deschanel pendant que Radeau file
prévenir la gendarmerie de Corbeille et réveiller le docteur Guillaumot
pour lui demander de venir examiner le blessé. Il fait également
prévenir la gare de Montargis qu'"un homme se disant monsieur Deschanel
est tombé du train présidentiel". Le message ne sera transmis au
sous-préfet que vers 5 heures du matin.
Pendant ce temps,
Gustave Dariot et sa femme ont couché le président dans leur lit, où il
s'endort comme un bébé. Le docteur Guillaumot, qui finit par arriver
vers une heure du matin, confirme, à la stupéfaction de tous, qu'il
s'agit bel et bien du président Deschanel. Le lendemain matin, le
sous-préfet de Montargis arrive à la maisonnette vers 6 h 20 pour
embarquer le président, qui remercie chaleureusement ses hôtes.
Interrogée par les journalistes, la femme du garde-barrière confie :
"J'avais bien vu que c'était un monsieur : il avait les pieds propres !"
Le président est conduit chez le sous-préfet de Montargis où il reçoit
une piqûre antitétanique avant de se recoucher.
Ils découvrent le lit vide
Malgré
tous ces événements inhabituels, le train présidentiel continue à filer
dans la nuit. Personne ne s'aperçoit de la disparition de Deschanel, le
croyant profondément endormi. À 5 h 13, le convoi s'arrête vingt
minutes à Saint-Germain-des-Fossés. Un agent en profite pour remettre à
l'inspecteur de service du train une dépêche ainsi rédigée : "Individu
se disant M. Deschanel dit être tombé du train présidentiel." L'homme ne
peut y croire. Néanmoins, il parcourt les voitures à la recherche de
l'individu qui aurait pu tomber du train et se fait passer pour le
président. Il entre dans tous les compartiments, vérifie toutes les
fenêtres. N'oubliant pas le compartiment des journalistes ébahis. Les 53
voyageurs embarqués à la gare de Lyon sont tous là. Même Claude Guéant,
surpris en train de compter des piles de billets de 500 euros...
Cependant, l'inspecteur n'ose pas frapper à la porte de la chambre de
Deschanel, qui a donné des consignes formelles de tranquillité. Le train
repart. À Roanne, nouvelle dépêche affirmant que l'homme trouvé sur la
voie serait bien le président. Le valet et le secrétaire particulier se
résolvent à réveiller le président. Personne ne répond. Ils entrent,
découvrent le lit vide, la fenêtre ouverte...
Le sous-préfet
de Montargis s'est empressé de prévenir Paris. Le président du Conseil,
monsieur Millerand, et madame Deschanel prennent le rapide de 12 h 10
pour Montargis. Ils ramènent le soir même le malheureux Deschanel à
l'Élysée. La mésaventure du président de la République déclenche un
raz-de-marée de moqueries dans tout le pays. Les chansonniers et les
caricaturistes de la presse s'en donnent à coeur joie, faisant du
président un fou. Toute la France reprend en choeur : "Il n'a pas oublié
son pyjama, c'est épatant, mais c'est comme ça !" Cyril Hanouna
enchaîne : "Et quand il pète, il troue son slip."
Il signerait... Vercingétorix
Cette
terrible campagne finit de détruire psychologiquement un Paul Deschanel
déjà fragile. C'est, en effet, un homme d'une grande nervosité. Son
élection à la présidence, quelques mois plus tôt, l'avait déjà vu passer
d'une grande excitation à un état de dépression postélectorale. Il a le
comportement typique d'un neurasthénique. Ses premières phrases après
son accession à l'Élysée sont : "Ce peuple m'acclame et je ne suis pas
digne de lui. (...) ces murs m'écrasent." Ses premiers mois d'exercice
du pouvoir sont marqués de comportements excessifs, hystériques. Il
convoque tous ses amis à un déjeuner au Fouquet's pour fêter sa
victoire... Un jour où le maire de Cap-Martin regrette son passage trop
rapide, il répond, d'abord doucement, "j'y reviendrai, j'y reviendrai",
puis en gonflant la voix "j'y reviendrai, mais seul, tout seul, sans
personne, car aujourd'hui je suis entouré de policiers". Un autre jour,
il ramasse dans la boue les fleurs qu'on lui lance, pour les relancer
vers la foule. Ce comportement fantaisiste inquiète son entourage. Les
rumeurs les plus folles courent à Paris : il se baignerait dans les
bassins du palais de l'Élysée avec les canards ; il signerait les
documents officiels du nom de Vercingétorix ou encore de Napoléon. Cela
n'est pas avéré.
Démission, puis rémission
En tout
cas, son accident de train le fait tomber dans une sévère dépression, il
ne parvient plus à présider les grandes cérémonies comme celle du 14
Juillet. Ne se sentant plus à la hauteur de sa charge, il présente une
première fois sa démission quelques semaines après sa chute, mais
Millerand parvient à l'y faire renoncer. Deschanel passe l'été à
Rambouillet, où il tente de se remettre. Il tombe au fond d'un trou
noir, ne parvenant pas à signer les documents qu'on lui présente. Il
n'en peut plus. Il craque définitivement. Le 21 septembre, il présente
une deuxième fois sa démission. "Mon état de santé ne me permet plus
d'assumer les hautes fonctions dont votre confiance m'avait investi",
écrit-il à l'Assemblée nationale. Libéré de sa fonction, il se retire
dans une maison de santé de Rueil. Peu à peu, il remonte la pente. Le
voilà même qui se fait élire sénateur le 9 janvier 1921. Au premier tour
! Apprenant cette élection, Jérôme Cahuzac est le premier à se réjouir,
comprenant que rien n'est jamais perdu... Cette embellie ne dure pas
bien longtemps puisque Paul Deschanel s'éteint d'une pleurésie le 28
avril 1922.
Source : http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/23-mai-1920-en-ouvrant-la-fenetre-de-son-compartiment-le-president-paul-deschanel-chute-du-train-23-05-2013-1671250_494.php
Archeologist says Vikings travelled to northern Ontario
It turns out the modern-day residents of Atlantic Canada may not have been the first ones to head west in search of their fortune. According to a theory espoused by one expert, the Vikings before them decided to go down the road.
"The Vikings
didn't stop at Newfoundland. They were first and foremost farmers
looking for farmland," said Donald Wiedman, who will address the annual
meeting of the Canadian Archeological Association at the London, Ont.,
Hilton on Saturday morning.
Wiedman believes the Norsemen of yore
settled in Quebec near Laval, and sent expeditions as far into
present-day Ontario as New Liskeard, 156 km north of North Bay. He
believes this happened for about 20 years starting in 968 AD.
"Some
of them are quite perturbed that I would come up with such a ludicrous
idea," he said of how his ideas have gone over with other archeologists.
But
rather than approaching the historical record through an archeological
prism, Wiedman has applied a literary reading to one ancient map in
particular called the Vinland Map that is thought by some to be a fake.
It's true, Wiedman admits, that any maps based on Norse exploration were not fashioned until hundreds of years after the fact.
"It was an oral society. They did not write and they did not draw maps," he said of the Vikings.
Wiedman
said all he's asking conference attendees to do is open their minds to
the possibilities. He hopes to gain acceptance for his theory by
pitching it at the event.
"One of the things I'm good at is connecting the dots," he said of his unorthodox methods.
Source :http://www.sunnewsnetwork.ca/sunnews/sciencetech/archives/2014/05/20140512-200343.html#.U3OHK0nH9bc.twitter
Source :http://www.sunnewsnetwork.ca/sunnews/sciencetech/archives/2014/05/20140512-200343.html#.U3OHK0nH9bc.twitter
La Santa Maria de Christophe Colomb aurait été retrouvée
Selon The Independent, des archéologues auraient retrouvé le bateau avec lequel Christophe Colomb était parti découvrir le nouveau monde en 1492.
C'est au nord de la côte haïtienne que des archéologues sous-marins auraient découvert La Santa Maria. Pour l'archéologue Barry Clifford, cela ne fait aucun doute, "Toutes les preuves géographiques, la topographie sous-marine et les preuves archéologiques tendent à confirmer qu'il s'agit bien du navire amiral de Colomb". Cette grande découverte a été rendue possible par la localisation probable, en 2003, du fort construit par Christophe Colomb. Le journal de bord tenu par le navigateur a également été d'une grande aide. C'est justement grâce à lui que Barry Clifford et son équipe ont pu photographier l'épave de la caravelle il y a 10 ans. Cependant, aucune identification du bateau n'était encore possible. Une autre série de plongées a permis de décréter qu'il s'agissait probablement de La Santa Maria.
Quelques doutes persistent cependant. Les archéologues souhaitent donc "encore travailler main dans la main (NDLR. avec les autorités haïtiennes) pour effectuer une fouille plus détaillée de l'épave", comme l'a expliqué Barry Clifford.
Quoi qu'il en soit, si cette découverte se confirme, l'archéologue affirme que cela pourrait être un incroyable moteur touristique pour Haïti, et donc pour son économie. Le pays étant l'un des plus pauvres de la planète.
Source : http://www.wikistrike.com/2014/05/la-santa-maria-de-christophe-colomb-aurait-ete-retrouvee.html
Après leur défaite, des nazis ont constitué une armée secrète
Albert Schnez, en 1968, avec le président allemand Heinrich Lübke. Via Wikimédia Commons.
L'histoire de cette armée de l'ombre, dont l'existence n'avait jusqu'à présent jamais été rendue publique par les autorités allemandes, dormait depuis plus d'un demi-siècle dans les archives du BND, le service des renseignements allemand. Jusqu'à qu'un historien, Agilof Kesselring, qui menait des recherches sur l'histoire du BND, soit tombé par hasard sur un dossier de 321 pages étiqueté sous un nom trompeur: «Assurances». Der Spiegel a pu avoir accès à son contenu.
Cette armée secrète voit le jour en 1949 sous l'égide de l'ancien colonel nazi Albert Schnez, dans la région de Stuttgart. Ses membres, recrutés parmi les anciens officiers de l'armée nazie, veulent doter l'Allemagne désarmée et démilitarisée d'une troupe prête à agir face à la menace communiste. On est alors au début de la guerre froide, rappelle Der Spiegel:
«Les débats tournaient toujours autour de la question: que faire si les Russes ou leurs alliés est-allemands débarquent? La République fédérale n'avait toujours pas d'armée, et les Américains avaient retiré beaucoup de GI en Europe après 1945.»Les têtes pensantes de cette troupe recrutent des fonds auprès des entreprises allemandes et passent des accords avec des entreprises de livraison pour pouvoir disposer rapidement de véhicules en cas de conflit. Les documents du BND prouvent que les services secrets allemands ont eu connaissance de l'existence de cette armée dès 1951. Albert Schnez, qui avait des relations haut-placées au ministère de l'Intérieur et comptait par ce biais pouvoir fournir sa troupe en armes, a même été jusqu'à proposer un partenariat aux services secrets allemands.
Le chancelier au pouvoir, Konrad Adenauer, ne fit étrangement rien pour dissoudre cette armée. «Reculait-il face au conflit avec les vétérans de la Wehrmacht et la Waffen-SS?», se demande Der Spiegel. Adenauer ordonna aux services secrets de «prendre en charge et surveiller le groupe», tout en sachant que si jamais les Alliés avaient vent de son existence, cela compromettrait le processus d'intégration de la République fédérale à l'Ouest et le projet de constitution d'une armée légale.
En 1955, la Bundeswehr fut créée, et l'armée d'Albert Schnez devint tout à coup superflue. Les documents du BND ne permettent pas de savoir quand fut-elle réellement dissoute. Profitant de sa proximité avec le pouvoir, Albert Schnez sortit de l'ombre pour entrer dans la nouvelle armée allemande, où il fut promu au grade de général de brigade.
Décédé en 2007, l'ancien colonel nazi n'a jamais évoqué l'histoire de cette armée de l'ombre, mais aimait se vanter de son influence au sein du pouvoir politique, comme le rapporte le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Peu de temps avant sa mort, il avait par exemple raconté comment il s'était permis, au début des années 1960, de lancer à Adenauer lors d'une réunion publique, alors que celui-ci évoquait les difficultés politiques liées à Berlin face aux forces soviétiques:
«Monsieur le chancelier, si vous abandonnez Berlin-Ouest, vous n'avez plus besoin de vous présenter lors des prochaines élections.»
Source : http://www.slate.fr/monde/86961/nazis-armee-secrete
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