L'armée thaïlandaise annonce avoir pris jeudi le contrôle du gouvernement et impose un couvre-feu dans tout le pays
Le
chef de l'armée thaïlandaise annonce avoir pris le contrôle du
gouvernement, deux jours après avoir imposé la loi martiale dans le
pays.
En direct à la télévision, le général Prayuth Chan-ocha a
dit vouloir entreprendre des réformes politiques afin de restaurer
l'ordre en Thaïlande.
Il a promis que le coup d'État n'affecterait pas les relations qu'entretient la Thaïlande avec le reste du monde.
Le
général Chan-ocha a fait cette annonce jeudi matin, après une rencontre
tenue entre factions rivales qui visait à rétablir l'ordre après des
mois de manifestations populaires.
Les pouvoirs du premier
ministre par intérim, Niwattumrong Boonsongpaisan, et de son
gouvernement ont été immédiatement suspendus. Plus tôt cette semaine, le
premier ministre a appelé l'armée à agir « dans le respect de la
Constitution » et a proposé la tenue d'élections législatives le 3 août.
Imposition d'un couvre-feu
Selon l'Agence
France-Presse, qui cite des témoins, les leaders des manifestants des
deux factions politiques rivales ont été emmenés par l'armée.
À
la suite de l'annonce télévisée, l'armée a fait savoir qu'un couvre-feu
était désormais imposé dans le pays. « Nul n'est autorisé à quitter son
domicile entre 22 h et 5 h », a déclaré un porte-parole de l'armée.
L'armée
thaïlandaise a par ailleurs ordonné jeudi à toutes les télévisions et
radios du pays d'interrompre leur programmation pour diffuser les
bulletins du nouveau régime « Afin de donner des informations exactes à
la population », a déclaré le porte-parole de l'armée. À la télévision
nationale thaïlandaise, on n'aperçoit plus à l'écran qu'une succession
de photos de militaires sur fond blanc, relate l'AFP.
Affirmant
craindre des flambées de violence dans le pays en raison des
manifestations incessantes des deux factions qui se disputent le
pouvoir, l'armée thaïlandaise a pris le contrôle des institutions du
pays mardi et a décrété la loi martiale sur l'ensemble du territoire.
L'état-major
avait alors juré que l'imposition de la loi martiale ne signifiait pas
un coup d'État et qu'elle ne visait qu'à préserver l'ordre et la
sécurité dans les rues, où une trentaine de personnes ont été tuées
depuis novembre lors de violentes manifestations antigouvernementales.
8 ans de conflits politiques
Les
troubles politiques qui secouent la Thaïlande ont pris naissance il y a
huit ans dans le pays, où les « chemises jaunes », principalement des
membres de la classe moyenne et des notables royalistes de Bangkok, se
disputent âprement le pouvoir avec les « chemises rouges », partisans de
la famille Shinawatra.
La première ministre Yingluck Shinawatra a
été destituée le 7 mai dernier par la Cour constitutionnelle du pays
pour abus de pouvoir après seulement 6 mois à la tête du gouvernement.
Yingluck
Shinawatra est également la sœur de l'ancien premier ministre Thaksin
Shinawatra, renversé lors d'un coup d'État en 2006.
L'armée
intervient régulièrement dans les affaires politiques de la Thaïlande.
Il s'agit en effet du 19e coup d'État militaire mené par l'armée
thaïlandaise en 80 ans. Source : http://actualites.ca.msn.com/international/coup-d%C3%A9tat-en-tha%C3%AFlande-1
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