mardi 30 juin 2015

Des soldats ont violé puis brûlé vives des femmes

 (FILES) -- A file photo taken on January 26, 2014 shows armed South Sudanese government soldiers riding in a pickup truck near a village in Bor where an exchange of heavy artillery fire rocked the strategic town. South Sudan's army raped then torched girls alive inside their homes during a recent campaign notable for its "new brutality and intensity", a UN rights report said on June 30, 2015. Rights investigators from the UN mission in South Sudan (UNMISS) warned of "widespread human rights abuses" in a report based on 115 victims and eyewitnesses from the northern battleground state of Unity, scene of some of the heaviest recent fighting in the 18-month-long civil war. The military, the Sudan People's Liberation Army (SPLA), launched a major offensive against rebel forces in April, with fierce fighting in Unity state's northern Mayom district, once a key oil producing area. AFP PHOTO / ALI NGETHI

 L'ONU a accusé mardi l'armée sud-soudanaise d'avoir commis des exactions d'une brutalité et d'une atrocité sans précédent, envers les femmes mais aussi les enfants.

Des militaires sud-soudanais ont violé puis brûlé vives des femmes et des filles dans leurs maisons, a accusé mardi l'ONU. L'organisation a évoqué une «brutalité nouvelle» dans le sanglant conflit civil qui ravage le jeune pays depuis un an et demi.
Dans un rapport publié mardi, des enquêteurs de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) mettent en garde contre des «violations des droits de l’homme généralisées». Ils s'appuient sur le témoignage de 115 victimes et témoins dans l'Etat septentrional d'Unité, l'un des plus touchés par la guerre civile.
L'armée sud-soudanaise SPLA y a lancé en avril une vaste offensive contre les forces rebelles dans le département de Mayom, qui était une zone pétrolifère majeure avant d'être détruite dans les combats.

Campagne contre la population
 
«Les survivants de ces attaques ont affirmé que la SPLA et ses milices alliées du département de Mayom ont mené une campagne contre la population locale, tuant des civils, pillant et détruisant des villages, et provoquant le déplacement de plus de 100'000 personnes», a poursuivi l'ONU dans un communiqué.
«Certaines des accusations les plus inquiétantes compilées par les agents des droits de l'homme de la Minuss portent sur l'enlèvement et des abus sexuels contre des femmes et des filles, dont certaines auraient été brûlées vives dans leurs maisons», a-t-elle ajouté.

Rivalité à la tête du régime

L'actuel conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, avec des combats au sein de l'armée sud-soudanaise, fracturée le long de lignes politico-ethniques par la rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
Diverses milices tribales se sont jointes, d'un côté ou de l'autre, aux combats, accompagnés de massacres ethniques et d'exactions attribuables aux deux camps.
L'intensification des combats «a non seulement été marquée par des accusations de meurtre, viol, enlèvement, pillage, incendie criminel et déplacement (de population), mais aussi par une nouvelle brutalité et une nouvelle intensité», a encore lancé l'ONU.

Crimes atroces contre des enfants

Mi-juin, le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) avait déjà accusé les forces armées qui s'affrontent au Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis quatre ans, d'avoir perpétré des crimes atroces contre des enfants: émasculations, viols, les ligotant parfois ensemble avant de leur trancher la gorge.
Dans ce conflit, aucun bilan officiel n'a jamais été établi, mais selon des observateurs, il a au moins fait des dizaines de milliers de victimes. Selon l'ONU, les deux tiers des 12 millions d'habitants du pays ont besoin d'aide pour survivre.

Source : www.20min.ch/ro/news/monde/story/23130406

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